Passions et centres d’intérêt

La passion a, souvent, une connotation négative.

Son origine négative trouve sa source, dans l’inconscient collectif où la passion renvoie à la possibilité de tuer ou de détruire par amour, comme dans notre conscience, par peur de ne pas vivre un amour idéalisé.

La passion en amour est parfois le reflet de carence affective qui comblée, par l’un et l’autre des partenaires, donne une importance vitale à la relation.

Cette importance vitale est, effectivement, source de danger.

Si la passion peut nous donner un sentiment de puissance, de valorisation, comme de sécurité, particulièrement, au début d’une relation, elle peut s’avérer dans le temps destructrice et à l’origine d’une fin de relation douloureuse, par le fait d’avoir comblé ou plus exactement cru comblé nos manques avec notre partenaire.

Le besoin d’amour empêche l’amour d’exister.

Notre vie étant propre à chacun de nous, remettre notre vie entre les mains d’autrui, par passion, dans une relation, nous met en position de vulnérabilité, de fragilité, est une porte ouverte à la manipulation, à l’escroquerie, comme à la destruction de nous-même.

Nous pouvons être addict d’une personne comme d’une activité, par besoin de dépendance vis-à-vis de quelqu’un, de  quelque chose.

Si ce besoin de dépendance peut devenir une drogue, pour combler manque, et, plus particulièrement de sécurité, tous les passionnés ne sont pas addicts.

En ce sens, une passion n’est négative pour soi que si elle nous enferme, devient obsessionnelle au point de nous faire oublier notre entourage, nos priorités.

La passion peut aussi être magnifique, être un moteur de notre enthousiasme, de notre joie, de nos accomplissements, car le danger ne réside pas dans la passion, mais dans notre besoin de dépendance.

Une passion est, aussi, un ressourcement, un levier motivation, contributeur, comme reflet de notre enthousiasme, notre joie, notre esprit de curiosité, notre envie de découvrir, d’apprendre.

En ce sens, la passion est, aussi, positive. Elle permet de révéler le meilleur de  nous-même, une motivation nécessaire, à notre évolution, notre accomplissement, une opportunité, de contribuer à un Tout, donner l’envie d’avoir envie pour accompagner nos enfants, dans leurs apprentissages, nous enrichir, mutuellement.

Une passion peut-être orienté sur un domaine particulier comme sur deux ou trois.

Nous pouvons être passionné(es) par la médecine et être passionné(e) d’horlogerie, tout comme nous pouvons aimer les mathématiques et le jardin.

Si nombre d’entre nous évoquons, avoir plusieurs centres d’intérêts, elle n’occulte en rien la passion pour ceux-ci.

La passion est le reflet de l’amour que nous portons à centres d’intérêts.

En ce sens, porté un jugement sur le fait de ne pas avoir de passion, ou plus exactement le sentiment de manque de passion, toute comme celle d’avoir une passion et de nous y consacrer revient à porter un désamour sur nous-même, comme sur autrui.

Ce sentiment d’être différent et plus, exactement, d’être inférieur aux autres par manque de passion, est, bien souvent  à l’origine d’une mauvaise estime de nous.

Avoir une passion peut également, être une source de frustration, si nous n’osons pas ou peu la réaliser, la partager, par peur du regard des autres, une ambition mal perçue.

Nous pouvons, ainsi, créer, ainsi freins, auto-sabotage, inconscient, ressentir l’envie intrinsèque d’une réalisation, tout en étant découragé(e), en se sentant seul(e) et isolé(e) et créer, progressivement, manque de confiance et estime de nous.

Et, ceci est d’autant plus vrai, si nous sommes envieux des centres d’intérêt ou passion des autres, cette situation nous renvoyant au fait d’être inintéressant et de ne nous intéresser à rien.

Or, tout individu s’intéresse et a ses propres potentiels et ressources.

Une personne qui médite, peint, écoute de la musique est aussi intéressante qu’une personne qui a envie de réaliser l’ascension d’une montagne, et réalise son souhait, pratique le sport, quotidiennement ou s’engage dans une association, une mission humanitaire.

Il  n’y a donc pas de bons ou mauvais centres d’intérêt ou passions.

Un centre ou des centres d’intérêt n’ont d’intérêt que s’ils résonnent en nous-même, les réalisons par convictions personnelles et non pour plaire à autrui, par peur du jugement, par conformisme.

La passion est une émotion intérieure en lien avec un désir, une envie personnelle.

Nous avons Tous le désir d’apprendre, de nous investir dans des domaines variées, en fonction de nos besoins, de notre évolution.

Tout individu ressent le besoin de se réaliser, en ce sens, passion et centres d’intérêt ne font qu’un. Ils sont le reflet d’un esprit curieux, critique, notre intérêt porté à notre environnement, pour nous-même, comme pour autrui.

Avoir un ou des centres d’intérêt, c’est avoir une passion dont la densité sera différente, en fonction de notre ressenti et besoin d’implication.

Notre/nos centres d’intérêt/passion peuvent nous nourrir, intérieurement, comme peuvent nous donner l’envie ou pas de les partager.

Perdre de l’intérêt pour un centre d’intérêt, comme une passion est, parfois, un temps de pause, un tremplin vers d’autres occupations, source d’épanouissement.

En ce sens,  nous nous devons toujours d’avoir une image positive de nous-même, quelques soient nos ressentis du moment sur et nous libérer du sentiment de nous intéresser à rien ou à pas grand-chose.

Centres d’intérêt et passions sont personnels à chacun de nous.

Nous avons Tous, individuellement, un besoin de réalisation, d’accomplissement, identifier nos centres d’intérêt est donc essentiel à notre équilibre.

Centres d’intérêt comme passions peuvent nous accompagner tout au long de notre vie, comme être un passage dans notre vie.

Avoir un/des centres d’intérêts et exprimer sa/ses passions est, indispensable,à notre bien-être, ils peuvent être présent en nous, dès la petite enfance, comme se révéler à nous, au travers de nos apprentissages.

Dans le cadre d’une scolarité difficile, un enfant dévalorisé  et démotivé, une fois orienté vers la filière de son choix, écho à son/ses centres d’intérêt, peut redevenir un être joyeux, motivé, retrouver confiance et estime de lui.

Situations que nous vivons Adulte, en mal-être dans un travail ou une reconversion professionnelle est une opportunité pour nous rapprocher de notre/nos centres d’intérêt, œuvrer avec sens et joie.

Enfant, comme Adulte, avoir centres d’intérêt comme passion a des répercussions positives sur notre santé, nos relations, si nous sommes conscients, qu’il n’y a pas de bon ou mauvais centres d’intérêt, qu’ils peuvent être constant, comme évolutif, répondre à un besoin à instant T.

Centres d’intérêt et passion peuvent être des loisirs divers et variés, y compris le loisir de ne rien faire à un moment donné, comme une mission de vie, à temps plein ou à temps partagé avec d’autres centres d’intérêt ou passion.

Leurs bienfaits résident dans leur capacités à nous nourrir, personnellement, à créer joie, enthousiasme, être en paix avec nous-même, par un alignement pensées, paroles, actes, dans un temps défini par nous-même et le respect de nos rythmes, pour notre équilibre et un juste équilibre dans tous les domaines de notre vie.

En ce sens, centres d’intérêt comme passion n’ont pas vocation à nous couper du monde, mais au contraire à nous ouvrir à nous-même, aux autres.

Et vous quel est votre regard ?